Pour donner ses organes lors de sa mort, le défunt doit être décédé à l'hôpital. Cela fait en sorte que le procédé du don peut se faire de manière efficace et les bonnes précautions sont prises afin de ne pas abîmer les organes.
Pour que les circonstances du décès n'affectent pas la qualité des organes, le patient doit avoir une mort DDN ou DDC. Plus concrètement, DDN signifie que le cerveau du patient ne présente plus d'activité neurologique, il ne fonctionne plus. DDC est une mort cardiovasculaire, alors le coeur ne fonctionne plus.
Si les conditions précédentes sont remplies, il est possible de faire un don d'organe. Cependant, si le défunt n'est pas mort à l'hôpital ou ne remplit pas les conditions de décès, il est toujours possible de faire don de son corps à la science pour l'avancement scientifique, ou bien donner ses tissus (ex: yeux, peau, etc.) pour améliorer la vie de certains patients.
Certains peuvent craindre de ne pas avoir accès aux meilleurs soins médicaux possibles parce qu'ils ont signés leur carte de don et que l'hôpital a besoin d'organes. Cette crainte n'a pas lieu d'être, car pour qu'un patient soit déclaré mort et apte à donner ses organes, deux médecins doivent déclarer le décès, et ces deux médecins ne sont pas liés au processus de la greffe. Ils sont donc détachés du patient et peuvent prendre une décision neutre et fondée.
Le donneur cadavérique n'est plus vivant, que ce soit à cause d'un DDC ou d'un DDN. Il ne peut donc pas ressentir de douleur lors de l'opération. Après la chirurgie, le corps ne présentera pas de signe d'absence d'organes.
Le Code civil (article 45) protège les patients contre un éventuel diagnostic prématuré. Cela signifie que la loi empêche un hôpital de diagnostiquer un patient décédé trop vite pour pouvoir accéder aux organes. En plus des deux médecins qui n'ont pas de liens au don, cette loi empêche une situation désastreuse.